Remerciez-vous pour vos erreurs

Parfois, se remercier d’avoir fait ce qu’on a pu est le premier pas vers la paix intérieure.

Vous vous êtes sûrement déjà dit « j’aurais dû… » ou « j’aurais pu… » ou « si j’avais su… » par rapport à une situation que vous avez vécue et qui continue de vous tourmenter. Peut-être estimez-vous que vous auriez pu ou dû réagir autrement, dire autre chose, voir quelque chose que vous avez raté au moment T. Avec le recul, vous voyez plus clairement les tenants et aboutissants et vous vous torturez en ruminant les innombrables possibilités qui auraient pu se passer et qui auraient été « mieux ».

On ressent le besoin de contrôler, de réécrire le passé pour que ce soit parfait, et on se lamente de ne pas avoir eu les capacités ou la possibilité de le faire au moment opportun. Ces reproches ou ruminations ont un impact et abîment notre confiance en nous et la manière dont on se considère. On se focalise sur ce qui aurait pu être en oubliant ce qui était au moment concerné : notre état intérieur, nos ressources, nos émotions, nos croyances, et même notre fatigue du moment. Une fois qu’on a dormi, il est beaucoup plus facile de se dire qu’on aurait pu faire ci ou ça puisqu’on parle à partir d’un état de repos que nous n’avions pas dans le passé.

On a tendance à oublier qu’on fait du mieux qu’on peut avec ce qu’on a : c’est facile de se juger après coup et de décortiquer tout ce qu’on aurait pu faire mieux mais la vérité est qu’on n’aurait pas pu faire autrement que ce qu’on a fait sur le moment. Et c’est important de se faire confiance là-dessus et de ne pas remettre en doute notre bonne volonté. Ce que vous considérez aujourd'hui comme une erreur n'en était pas une au moment où vous l'avez faite.

Alors comment y remédier ?

Dites merci à vos erreurs. Essayez de changer chaque « j’aurais dû » en « merci d’avoir fait ce que tu as pu ». Accordez-vous la grâce de reconnaître que vous avez fait de votre mieux, et que même si ce n’était pas parfait vous avez pensé que ça l’était au moment de le faire. Et que si après coup vous vous rendez compte que vous pourriez faire mieux, gardez cet apprentissage pour la prochaine situation qui se présentera. Traitez vous avec douceur et respect et laissez-vous l’opportunité de vous améliorer et d’évoluer.

Ça peut juste être un « merci » ou « merci de m’avoir amené(e) là où j’en suis » ou « merci d’avoir fait de ton mieux avec ce que tu avais, ce que tu ressentais et ce que tu vivais à ce moment-là ». Éclairez votre chemin plutôt que vos fautes supposées, soyez bienveillant envers vous-même : cela ne vous rendra pas complaisant(e) mais lucide et solide. Cela participera à renforcer votre confiance en vous.

Voyez par vous-même : pensez à une situation que vous regrettez encore, fermez les yeux et répétez-vous doucement, sincèrement « Merci d’avoir fait ce que tu as pu ». Observez ce que vous ressentez à l’intérieur.

Nous ne sommes pas des machines à bonnes décisions. Il n’y a d’ailleurs aucun moyen de savoir à l’avance si une décision va être bonne ou non, on ne peut que faire des choix conscients au moment T, accepter nos erreurs et s’en servir pour avancer. Même si ce n’est pas parfait, c’est humain et c’est bien suffisant pour aujourd’hui.

Si ce thème vous parle, je peux vous aider à faire le point au travers d’une séance « Point de rencontre », puis vous accompagner lors de séances supplémentaires si vous en ressentez le besoin. Réservez directement en ligne ou contactez-moi via le formulaire pour plus d’informations.