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Communiquer plus sereinement : le "tu" qui tue

  • Photo du rédacteur: Deroubaix Marina
    Deroubaix Marina
  • 20 juil.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 août


Illustration de deux personnes : l’une, en colère, dit “tu es”, utilisant le tu qui tue, et l’autre, calme, répond “je ressens”, symbolisant une communication plus sereine.
Passer du “tu es” accusateur au “je ressens” apaise les échanges et renforce la compréhension.

Imaginez vouloir parler à quelqu’un tout en pointant une arme sur lui. Que va-t-il se passer ?

La personne ne pensera plus à ce que vous dites. Elle se concentrera sur la menace, sur le danger, sur le besoin urgent de se protéger et de se défendre.


C’est une thérapeute que j’ai consultée au tout début de mon cheminement personnel qui m’a transmis cette image percutante :

L’arme, c’est le « tu ». Et il tue.


Quand vous parlez à quelqu’un en mettant l’accent sur ses actes ou ses intentions supposées, vous enclenchez un mécanisme de défense. Même si votre intention est juste, la forme devient une attaque et empêche le message de passer.


Oui, c’est parfois tentant de rejeter sur l’autre ce qu’on ressent, ça soulage sur le moment.

Mais si votre objectif est d’être entendu(e), et peut-être d’ouvrir un dialogue et de trouver une solution, alors cette stratégie vous dessert, en plus de vous allumer le système nerveux. Alors comment communiquer plus sereinement, sans utiliser le "tu qui tue" ?


Essayez de sentir dans votre corps la différence entre ces deux phrases :

• « Tu ne m’écoutes jamais quand je parle, tu es insupportable ! »

• « J’ai l’impression de ne pas être écoutée quand je partage des choses. Et ça me fait ressentir quelque chose de lourd, difficile à porter. »


La première claque la porte ; la seconde l’entrebâille.

Non seulement elle crée l’espace pour que l’autre vous entende, mais surtout, elle vous ramène à votre territoire : vos perceptions, vos ressentis, votre vérité. Une vérité que personne ne peut contester. Vous êtes la seule personne à savoir ce que vous ressentez, et à pouvoir vous exprimer sur le sujet.


De la même façon, même si vous êtes persuadé(e) de comprendre les intentions de l’autre, la réalité est que non, vous ne savez pas vraiment. Vous n’êtes pas dans sa tête, ni dans son cœur.


On ne sent pas le goût de la nourriture dans la bouche des autres.


Évidemment c’est plus simple à dire qu’à faire, surtout lorsque l’on se trouve sous le coup de l’émotion. Mais si vous souhaitez améliorer l’efficacité de votre communication et ménager votre système nerveux, c’est un bon exercice à pratiquer : lorsque l’envie vous prend de sortir votre arme, respirez et demandez-vous quel est votre but : « tuer » la personne ou vous faire entendre ? Il y a même un double effet kiss cool : non seulement vos conversations s’en trouveront plus apaisées, mais vous apprendrez par là même à comprendre ce qu’il se passe en vous, à vous faire confiance et à l’exprimer.


Finalement, chaque interaction pourrait devenir une occasion d’affûter non pas nos armes, mais notre capacité à communiquer. Ce n’est pas toujours facile, mais chaque fois que vous choisissez de dire « je ressens » plutôt que « tu es », vous ne vous écrasez pas : vous vous affirmez avec dignité.

Vous ne perdez pas le pouvoir - vous le reprenez.


En pratique : transformer un « tu qui tue » en expression authentique


Voici quelques exemples concrets pour passer d’une formulation accusatrice à une communication plus claire, plus responsable, et plus audible. La clé est de toujours partir de ce que vous ressentez, puis d'exprimer ce dont vous auriez besoin. Non pas pour exiger, mais pour ouvrir une porte.


Au lieu de dire :

« Tu ne penses jamais à moi. »

Essayez :

« Je me sens mis(e) de côté quand je ne suis pas inclus(e) dans certaines décisions. »


Au lieu de dire :

« Tu m’énerves quand tu fais ça. »

Essayez :

« Quand ça arrive, je sens beaucoup de tension en moi et j’ai du mal à rester calme. »


Au lieu de dire :

« Tu es froid(e), tu ne montres jamais rien. »

Essayez :

« J’ai du mal à ressentir ton implication, et ça me rend triste. J’aurais besoin de me sentir plus proche de toi. »



 
 
 

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