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Auto-sabotage : cessez de faire le coup du cric

  • Photo du rédacteur: Deroubaix Marina
    Deroubaix Marina
  • 9 sept.
  • 3 min de lecture
Illustration d’un personnage qui tourne le dos à une porte ouverte avec un panneau “open”, en imaginant des panneaux “closed”, “interdit” et une horloge : métaphore de l’auto-sabotage et des scénarios catastrophes.
L’auto-sabotage, ou le coup du cric : quand nos pensées ferment des portes pourtant ouvertes.

Laissez-moi vous raconter une petite histoire transmise dans ma famille, que l’on appelle « le coup du cric ».


Une nuit, un homme roule sur une route déserte. Tout est calme, il traverse un village endormi, puis continue son chemin. Un quart d’heure plus tard : paf, son pneu éclate. Il se gare tant bien que mal, descend pour le changer… et se rend compte qu’il n’a pas de cric.


Dépité, il se souvient du village et du garage qu’il a croisé plus tôt. Il décide d’y retourner à pied pour demander de l’aide. En chemin, ses pensées s’emballent :

- « Quelle poisse… En pleine nuit ! Le garagiste doit dormir, il va m’en vouloir si je le réveille. »

Puis :

- « Et s’il accepte, il me fera sûrement payer une fortune… 50 euros au moins ! Non, 100 ! Juste pour se venger ! »


À mesure qu’il approche, il est de plus en plus remonté. Il arrive enfin devant le garage, tape sur le rideau de fer. Une lumière s’allume à la fenêtre, le garagiste sort la tête, encore à moitié endormi. Et là, notre homme, furieux, lève le poing et lui crie :

- « Eh bien tu sais ce que tu peux en faire, de ton #!$%& de cric ?! »


Moralité : toujours pas de cric, pneu crevé, et un garagiste probablement vexé en plus d'avoir été interrompu dans son sommeil.


Anticipation négative, auto-sabotage ou coup du cric, peu importe comment on l’appelle, on fait tous ça. On prend un petit détail, une incertitude, et notre esprit se charge du reste : il fabrique un scénario catastrophe complet. Et quand on finit par affronter la réalité, on est déjà remonté(e)s comme des coucous et il devient plus difficile de faire preuve de discernement.


Dans la vie quotidienne, ça peut donner :


« Si je demande un devis, ils vont me juger radine, mieux vaut ne rien dire… » Qu’est-ce que vous en savez ? Et surtout, qu’avez-vous à perdre à demander ? Au pire, ils vous jugent, et ça ne vous empêchera pas d’avoir votre devis.


« Si je dis à mon ami que j’ai besoin de calme, il va le prendre mal et ça va casser notre relation… » Est-ce un fait ? Au pire, s’il le prend mal, est-ce réellement votre ami ? Vous ne faites qu’exprimer un besoin.


« Ça ne sert à rien de demander, elle va sûrement dire non… » Laissez-lui une chance de vous prouver qu’elle peut dire oui. Au pire, elle dit non, et le monde continuera de tourner.


« Je n’y arriverai jamais… » Sur quoi basez-vous cette affirmation ? Avez-vous déjà essayé ?


Quand on anticipe négativement, on s’autocensure, on se met en colère à l’avance, on passe à côté d’une solution simple ou on tue notre élan dans l’œuf ; et surtout, on se prive d’une expérience qui peut potentiellement nous apprendre quelque chose et nous faire grandir.


Alors, que faire ?


Le philosophe Allan Kardec disait : « En l’absence de faits, le doute est l’opinion du sage. »


Concrètement, la prochaine fois que vous sentez votre esprit partir dans un film, respirez et demandez-vous “Est-ce que c’est un fait, ou une supposition ? Qu’est-ce que j’en sais ?”

Puis reprenez à partir des faits seulement.


Exemple :

Fait : “J’ai crevé, je n’ai pas de cric.”

Supposition : “Si je demande de l’aide, le garagiste va m’insulter et me faire payer 100 euros parce que je l’ai réveillé.”


Le premier ouvre une action possible (aller frapper à la porte calmement), tandis que le second enferme dans un scénario fictif et réduit complètement le champ des possibles.


Plutôt que de nourrir nos fictions, apprenons à rester ancrés dans la réalité. Souvent, les choses sont plus simples et bien moins dramatiques qu’on ne les imaginait.


Si ce thème vous parle, je peux vous aider à faire le point au travers d’une séance « Point de rencontre », puis vous accompagner lors de séances supplémentaires si vous en ressentez le besoin. Réservez directement en ligne ou contactez-moi via le formulaire pour plus d’informations.

 
 
 

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