Recommandation de lecture N°3
- Deroubaix Marina
- 13 août
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 sept.

Pour cette troisième recommandation de lecture, j’aimerais vous parler d’un livre qui m’a profondément marquée et m’a fait réaliser que je bêchais dans le jardin des autres au lieu de cultiver le mien. Je passais mon temps à regarder de l’autre côté de la barrière, sans forcément être mal intentionnée, mais sans réaliser que mon propre côté avait grandement besoin de mon attention, se couvrait de mauvaises herbes et était par ailleurs le seul jardin sur lequel j’avais vraiment la main.
C’est ce qu’exprime Nicole Tachau-Jacquot dans son livre « la responsabilité de sa vie et de ses maux ». Pour elle, les autres sont des miroirs et la seule chose légitime à attendre d’eux est ce qu’ils nous renvoient de nous-mêmes.
Ainsi ce qu’on pense des autres nous révèle avant tout ce qui est en nous. Nos réactions face à leurs comportements, leurs jugements, leurs actions, ce qu’on prend parfois comme une agression ou une blessure, met en fait en lumière nos propres blessures et déséquilibres, et ce que nous rejetons chez les autres sont souvent nos propres parts ignorées ou blessées.
De la même façon, ce que nous admirons ou apprécions chez les autres est le reflet de nos propres parts lumineuses. Et leur rôle s’arrête là : nous informer sur qui nous sommes, ce qui nous constitue, ce que l’on apprécie chez soi ou ce que l’on ne s’avoue pas encore.
C’est tout !
C’est une perte d’énergie que de tenter de les changer, les sauver, les réparer, ou les valider : nous ne sommes pas à leur place, nous ne sommes pas dans leur tête, et nous ne dirigeons pas leur vie. Tout ce qu’on projette sur eux en termes d’attentes : qu’ils soient différents, qu’ils fassent “comme il faut”, ou qu’ils nous comprennent parfaitement, nous place dans une posture d’impuissance, parce qu’on essaye d’agir sur des choses qui sont hors de notre contrôle.
Si on se regarde dans un miroir et qu’on voit qu’on a une tâche sur son pull, ça ne sert à rien de frotter le miroir - aussi tentant que ce soit ! C’est tellement plus facile en apparence. Et pourtant : il faut frotter son propre pull.
Il est donc essentiel de leur rendre leur liberté en n’essayant pas de les changer, mais en prenant simplement l’information qu’ils nous donnent et en se focalisant sur la seule sphère sur laquelle nous avons effectivement du contrôle : nous-mêmes. Renoncer à blâmer le monde et les autres, c’est reprendre le pouvoir de diriger sa vie, faire le choix de guérir et d’influer sur son environnement, petit à petit.
C’est dur, et ce ne sera sûrement pas parfait du premier coup, mais une liberté immense et un sentiment de puissance vous attendent au bout du chemin.
Voici quelques exemples concrets pour illustrer ce propos : vous racontez quelque chose à votre amie et vous sentez qu’elle ne vous écoute pas, elle vous coupe la parole et ramène la discussion à elle ; la réaction classique est d’être agacé(e), de la juger et de vous dire qu’elle se moque de vous et qu’elle est égoïste. Mais si vous vous demandez pourquoi cela vous agace autant, vous vous rendrez peut-être compte que son comportement révèle votre besoin de reconnaissance, de validation ou une peur de ne pas compter, de ne pas être assez. Ainsi le problème n’est pas son comportement, mais la blessure qu’il réveille chez vous. Une solution possible peut alors être de vous concentrer sur ce que vous pouvez explorer en vous et mettre en place pour remédier à cette blessure, comme par exemple vous donner à vous-même de la reconnaissance et de la validation, et d’ancrer que vous comptez et que vous êtes assez tel(le) que vous êtes.
Un autre exemple : un collègue fait une remarque sèche sur votre travail et vous le vivez comme une attaque personnelle. Vous pourriez ainsi être tenté(e) de contre-attaquer, de ressentir de la rancune ou du mépris, vous pourriez vous dire qu’il vous déteste, ou qu’il est toujours négatif. Si vous vous demandez pourquoi cela vous touche autant, peut-être que vous pourriez mettre en lumière que sa remarque a touché un doute ou une insécurité déjà présents en vous, et que s’il avait critiqué un domaine sur lequel vous n’avez aucun doute, vous n’auriez pas relevé. Vous pourriez ainsi vous focaliser sur le renforcement de votre confiance sur le domaine concerné, pour ne plus vous laisser piquer par les remarques maladroites des autres.
Les autres déclenchent, mais c’est notre système interne qui réagit. Et c’est sur notre système interne que nous avons du contrôle et de l’influence, pas le comportement de l’autre. Il ne s’agit pas de s’isoler ou se couper du monde pour éviter d’être blessé(e), mais plutôt de prendre chaque interaction comme un signal pour travailler sur ce que ça vient réveiller chez nous.
Si ce thème vous parle, je peux vous aider à faire le point au travers d’une séance « Point de rencontre », puis vous accompagner lors de séances supplémentaires si vous en ressentez le besoin. Réservez directement en ligne ou contactez-moi via le formulaire pour plus d’informations.


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