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La voie des émotions - La colère est amour

  • Photo du rédacteur: Deroubaix Marina
    Deroubaix Marina
  • 7 juil.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 août


Illustration d’un volcan en éruption laissant jaillir des cœurs, symbolisant la colère comme une force aimante et protectrice.
Sous sa chaleur intense, la colère peut révéler un profond amour pour soi et pour les autres.

J’ai eu envie de commencer cette série par la colère, qui est l’émotion qui m’est la plus familière. J’ai toujours eu une immense colère en moi, qui me consumait. Je lui laissais libre cours, car elle me protégeait des autres, de ce que je ne voulais pas ; mais elle brûlait tout sur son passage, y compris moi.


La colère est une émotion mal comprise et souvent diabolisée. On a tôt fait de l’associer à de l’agressivité, à une menace de violence. Elle fait peur, elle peut parfois être spectaculaire, et pourtant, c’est une émotion fondamentale, parfois même salvatrice.


La colère n’est pas juste une émotion négative dont se débarrassent les personnes « éveillées». C’est une flamme qui naît de l’étincelle d’une injustice, d’une violation de nos limites ou de notre intégrité, ou encore d’une frustration non digérée. Il y a toujours de la souffrance derrière, plus ou moins consciente : tristesse, impuissance, peur. C’est compréhensible de vouloir s’en débarrasser !


C’est d’ailleurs souvent ce qui est encouragé par notre entourage, par la société, par l’école : il vaut mieux se taire, rester poli(e), éviter les conflits. Il semble plus simple de ne pas dire ce que l’on pense vraiment, plutôt que de risquer une brûlure, sans se rendre compte qu’en agissant ainsi, on s’expose à un retour de flammes. Car si elle ne peut sortir, la colère nous ronge de l’intérieur. Elle finit par trouver un autre chemin : une explosion d’agressivité, un mal-être sourd, une maladie. Car la colère est une messagère. Elle met en lumière un besoin non respecté ou une frontière franchie. Elle nous alerte. Elle n’a pas besoin d’être contenue, exploitée, analysée ; elle a juste un message simple à délivrer, pour nous aider à reprendre notre pouvoir. Et si on la contient trop longtemps, elle est forcée de hausser la voix : c’est là que l’agressivité surgit.


La colère est un petit enfant sauvage qui vous tire sur la manche pour avoir votre attention, et qui va vous mordre si vous l’ignorez. Que faire de cette colère que vous avez tant de mal à abriter ?Comme un enfant exprimant un besoin, elle a besoin d’être écoutée, nommée, reconnue. Comme un enfant qui découvre le monde, elle a besoin d’outils pour s’exprimer : l’écriture, la parole, le mouvement, la thérapie. Elle a besoin d’être canalisée, pas contenue : c’est-à-dire guidée dans son expression, plutôt que totalement réprimée.


Une colère saine, reconnue et dosée permet de s’affirmer pleinement, au lieu de se perdre dans des jeux de domination : où la colère est une arme ; ou de soumission : où la colère est absente. Derrière chaque colère, il y a une tentative de se protéger, de dire stop, de reprendre les rênes. Pas pour punir l’autre, mais pour se réajuster.


La colère n’est pas un échec de maîtrise, c’est un réflexe d’intégrité. Elle naît de ce qui nous tient à cœur. Elle naît de l’estime que, parfois, on commence enfin à se porter : n'ayez pas peur de l'écouter. La colère est amour.


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